JUDE OLIVER SCOTT

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Je suis né(e) le 7 avril à Naderra, j'ai donc 24 ans. Je suis divorcé et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétéro et j'en suis fière. Ma famille est de niveau aisée, malheureusement c'est pas moi qui ai choisi cette vie. J'ai 1 jumeau pour me pourrir ma vie encore plus à longueur de journée, mais je l'aime quand même. Depuis maintenant 3 ans, je suis webmaster , des fois je me demande pourquoi j'ai choisis ça mais bon j'en ai bien besoin si je veux manger. Je fais partie des Assumed Divorce, et je sais pas pourquoi mais les gens dans la rue me confondent souvent avec James Franco.

« Leanor Jamya Montgomery, voulez vous prendre pour époux Jude Oliver Scott, ici présent ? » La jolie blonde se tourne vers moi, avant de répondre affirmativement à la question. Je lève les yeux au ciel, résigné à accepter cette femme pour épouse « jusqu’à ce que la mort nous sépare ». Je ne peux m’empêcher de remarquer le sourire vainqueur de mon père qui se penche vers mon jumeau en lui disant quelques mots, avant de lever les yeux au ciel. Je peux deviner avec une certitude quasi-totale les paroles qu’il vient de prononcer « Tu vois Jeremiah, ton frère à réussit sa vie lui au moins » J’aimerai m’approcher de mon frangin afin de lui rappeler à quel point je l’envi, mais surtout combien je suis fier de lui. Sa faculté à dire non aussi aisément à nos parents me semble un avantage dont il a été le seul à hériter. De toute façon, si aucun lien génétique n’avaient été prouvé entre nous, personnes ne nous penserait jumeaux, ou plutôt faux-jumeaux : différence physique oblige. Il est peut-être mal vu dans le quartier mais lui à réussit à prendre sa petite vie entre ses mains, et cela dès son plus jeune âge. A côté de ça, j’ai suivis le chemin préalablement tracé par mes parents, sans prendre le courage de suivre mes propres décisions. Et la différence est de taille : il a son propre appartement , menant sa vie comme bon lui semble, alors que je me retrouve marié à une fille que je connais à peine, le lendemain de mes 21 ans. « Jude Oliver Scott, voulez prendre pour épouse mademoiselle Léanor Jamya Montgomery ici présente ? » Ma tête hurle non, et je me tourne vers l’assemblée. Ma mère verse une larme, mon père se tient droit et mon jumeau me lance un sourire encourageant. Quand à ma future femme, elle sourit, chose qui devrait prouver son bonheur et pourtant le doute persiste. Fait-elle aussi bonne figure devant sa famille ? Je la connais à peine mais d’après nos parents nous ne pouvons imaginer un avenir autre qu’ensemble. Qui aurait pu rêver d’une meilleure union ? Jude et Leanor, fils d’une des familles les plus influentes d’Irlande avec la fille des plus grands avocats de la ville. Encore une fois, je vais être incapable de faire un choix que mes parents désapprouvent… « Oui, je le veux »

« Judy boy ! On a sonné ! » « C’est chez toi aussi Jim ! Ouvre, j’suis à la douche ! » Depuis quelques semaines mon frère vit chez moi, ou plutôt devrais-je dire chez les Scott. Ayant coupé les ponts avec mes parents, son compte en banque est bien loin de ses heures de gloire. D’autant plus que Leanor est en voyage en France depuis près de deux semaines, donc on se retrouve entre homme comme il aime tant le répéter. « Jude, Jude…» J’entrouve la porte de la salle de bain pour trouver mon jumeau tout sourire. « Tu m’en caches des choses ! Dis tu m’la prêtes ta blonde ? » Je lève un sourcil sans comprendre. « Depuis quand as-tu des vues sur ma femme dis moi ? » Même après un an, ce mot me semble toujours aussi difficile à prononcer. Tout a pourtant été très vite, mariage, maison…manque plus qu’un enfant d’après ma mère. Mon frère se met à rire avant de baisser d’un ton « Je parle du sex-symbol qui demande à te voir. Une grande blonde du nom de Soléanne, ça te dis rien ? » Sans plus d’explication je saute dans mon pantalon et enfile mon t-shirt. En passant devant la glace, je passe une main dans les cheveux pour leur donner une forme à peu près correcte, le tout devant la mine heureuse de mon frangin. « Je sens que j’ai loupé quelques épisodes Judy…Vas-tu enfin lâcher Leanor pour une fille que tu aimes vraiment ? » « Dis pas n’importe quoi, c’est juste une amie ».Sur ces mots je dévale les escaliers pour retrouver cette fameuse… « amie ».

« Jude…je ne voudrais surtout pas te déranger mais …» Une chaussure vole contre la porte de la chambre, signe qu’il nous dérange. Le fracas semble l’avoir calmé, car il n’a pas ouvert la porte ni reprit sa phrase. Mes lèvres se recollent contre celles de Soleanne, mes mains se font baladeuses de nouveau. Je devrais m’en vouloir, je devrais penser à Leanor, mais le seul nom qui me vienne à l’esprit depuis quelques semaines est Soleanne. Mon frère frappe de nouveau et j’emet un grognement dissuasif. Pourtant, il entre d’un air paniqué « Leanor est rentrée plus tôt, elle est dans le… » « Jude !!!Qui c’est cette pimbeche ?! » Dans quel pétrin me suis-je encore fourré ?

« Tu vas connaître les foudres de maman » « Je sais » « Papa va carrément te renier » « Je sais » «Va falloir dire au revoir à cette grande baraque » « Je sais » « Et à part le savoir, t’en penses quoi ? » J’hausse les épaules, assis devant ma demande de divorce. Pour la première fois de ma vie j’ai l’impression de prendre la bonne décision. Leanor et moi avons vite vu que ça ne collerait pas. Elle aime le luxe, les repas de famille interminables, la possibilité d’avoir un bébé, avoir une nouvelle voiture tous les 6 mois, ne pas travailler… De mon côté je préfère la simplicité, des soirées posées à jouer de la guitare, la liberté. Je déteste me pavaner au volant de nouvelles bagnoles, ni voir le regard ébahie des invités en entrant dans cette gigantesque maison. Je n’aime pas passer pour le petit bourge qui se fait tout payer par ses parents, et dieu sait que beaucoup de monde dans le quartier me considère de la sorte. Mais malgré ça, nous n’avons jamais parlé de nos différences. Paraître un couple parfait et heureux, inviter la famille à manger le dimanche, se balader au parc à la vue de tous…voila à quoi s’est résumé notre vie durant 1 an. Je ne pourrais même pas affirmer qu’elle m’aime vraiment, ou que ça fait partie de notre coup de théâtre. Mais la discussion à semblé essentielle lorsqu’elle à trouvé Soleanne dans mon lit. Ou plutôt « la Wilson » comme elle l’appelle. Pas de grande renommée, la famille passe plutôt inaperçue, mais c’est ce qui me plaît. « Signe. Maman et papa guident ta vie depuis près de 23 ans, il est temps de faire ce que TOI tu veux Jude ».Mon nom se trouve désormais en bas de chaque page, dans quelques jours je serais officiellement divorcé.

Affalé sur le vieux sofa, une bière à la main et l’ordi sur mes genoux, j’entends Jim dévaler les escaliers. Comme il l’avait prédit, adieu la grande maison et les belles voitures, nos chers parents ont décidé de ne plus nous aider. Notre âge ne leur pose pas de problèmes, c’est plutôt que nous avons « ruiné tout ce qu’ils avaient construit de bien pour nous et salit à jamais le nom Scott ». Je crois que c’est devenue la phrase préféré de papa depuis qu’il a apprit pour mon divorce, il y a 6 mois. « Ben qu’est ce que tu fous ? » « Je bosse là » Et oui, même si ça ne se voit pas, je suis en plein boulot. Webmaster pour être précis, je gère les sites web de grandes entreprises ou associations du coin.Comme dit mon frère : déjà je bosse trop et en plus j’ai choisis un travail que je pouvais faire chez moi, histoire d’être bien sûr d’y passer tout mon temps libre. Je lève mes yeux vers mon jumeau et le voit sur son 31. Son regard n’inspire rien de bon… « J’ai oublié quelque chose… ? » « Oui ! La fête de ce soir ! Tu m’avais promis d’être prêt pour 22h Jude ! » Mes yeux glisse sur ma montre. « Bah il est 21h30, j’ai encore une demi-heure, pas de stress » « Ouais, ben lève tes fesses de ton canap’ et va te préparer».

Adossé contre le mur du salon, un verre de vodka à la main, je regarde Soleanne danser avec un abruti de petit blond. Elle se déhanche, se rapproche, se décolle, lui frôle le visage et recommence à danser comme si de rien n’était. « Arrêtes de la mater comme ça, on pourrait presque croire que t'es jaloux ». A peine cette phrase prononcée, Jim trace sa route au bras d’une belle brune qui terminera sûrement dans son lit d’ici peu de temps. Je secoue la tête de droite à gauche comme pour me convaincre qu’il a tord. Soleanne et moi, nous sommes meilleurs amis, et plus si affinités. Nous sommes doux l’un envers l’autre, protecteur, jaloux, possessif…en bref nous nous comportons comme un vrai couple, sans vraiment l’être. Mais depuis quelques temps la voir s’afficher avec d’autre me dérange de plus en plus. Je m’approche d’un pas décidé vers elle, lui attrape la main et la tire loin de ce mec. « Bon, tu arrêtes ça maintenant » « Nan mais Jude, ça va pas bien ? Je fais encore ce que je veux » « Ouais, ben tu vas me faire le plaisir d’arrêter de chauffer ce gars devant moi » « Oh, et je pourrais savoir pourquoi ? T’es pas marié Jude, c’est finit ce temps là » « Et la jalousie, c’est une bonne raison ?! » Je remarque un sourire, et je sais pertinemment qu’elle adore m’entendre dire ça. Je la soupçonnerais presque d’avoir fait exprès pour tester ma possessivité.« On rentre ? » Je sais exactement ce qu’elle a en tête, mais j’en serais le dernier à m’en plaindre, bien au contraire. « Va dans la voiture, je préviens mon frère et j’arrive »